• Délocalisation

     

    Quel avenir pour le Coq Sportif?


    Quelques mois après sa campagne opposant Yannick Noah et Sébastien Loeb, Le Coq Sportif revient en presse et en télé avec un nouveau concept intitulé « Pur esprit de sport ».

     

    Cette campagne se compose de 3 spots TV de 30, 35 et 40 secondes réalisés par l’agence La Chose

    Le premier d’entre eux (pour voir le film, cliquez ici) met aux prises Yannick Noah, accompagné d’un charmant mannequin, démarrer un match de tennis contre les Dark Men, créatures maléfiques prêtent à en découdre.

    Alors que l’on s’attend à assister à un énième duel entre le bien et le mal, dont les équipementiers sportifs sont friands, Yannick casse l’ambiance en lançant des petites blagues savoureuses (le « Eh ! On y va molo hein les gars ! C’était cassoulet à midi ! » devrait bientôt passer à la postérité).

    A travers ce spot, qui sera diffusé à partir de samedi soir, la marque française joue sur la rupture avec les codes de publicités traditionnels des grandes marques et prône l’humour et la camaraderie plutôt que la performance à tout prix.

    Analyse de la nouvelle campagne de publicité du coq sportif par le site http://lemarketingsportif.com/

    Outre son humour très (trop) original, interrogeons nous si le Coq sportif se positionne réellement en rupture vis-à-vis de ses concurrents :

    Le Coq sportif est une marque française détenue à 70% par un actionnariat Suisse (la Suisse étant un paradis bancaire) (source : http://fr.transnationale.org/entreprises/coq_sportif.php)

    On peut légitiment se poser la question ce que le Coq sportif a de français. Et pourquoi garder comme emblème un Coq, qui représente la France, et non un chocolat ou une montre Suisse ?

    On peut maintenant s’interroger sur le lieu de fabrication de leurs produits.

    Le site http://fr.transnationale.org/ nous informe que le Coq Sportif fait fabriquer ses chaussures en Asie et l'essentiel de ses textiles en Turquie ou au Portugal.

     

    Chine

    : Sous-traitance, chaussures

     Les Echos

     

    Turquie

    : Sous-traitance, textiles

     Les Echos

     

    Pas de fabrication en France pour une marque Française qui se revendique explicitement appartenant à l’hexagone et faisant parti intégrante de la culture sportive française ? (Yannick Noah, seul français à avoir remporté le tournois français de Rolland Garros vêtu d’une tenue le Coq Sportif).

    Comme le rappel le site crdp.ac-bordeaux.fr, le motif du coq est très largement exploité dans l’imagerie sportive pour symboliser les athlètes français, l’équipe de France, mais aussi le pays dans son ensemble, en un mot la France.

    Peut-on toujours affirmer que le Coq Sportif représente le sport français à l’étranger ?

    Tout n’est pas perdu puisque, a grand renfort d’articles de journaux et de reportages télévisuels, la firme communique que :

    Le Coq rentre au bercail !

    L'entreprise de textile sportif revient s'installer sur ses anciennes terres.

    Le Coq Sportif fait son retour dans son berceau historique à Romilly-sur-Seine. Une information confirmée samedi matin lors du conseil municipal de la ville auboise qui prévoit de racheter la friche insdustrielle. Les locaux seront loués au centre d'étude de la marque qui fait son retour après 22 ans d'absence.

    Au moins une quinzaine d'emplois doivent être créés à romilly-sur-Seine pour l'élaboration des prototypes du Coq. (source france3)

    Soulagement de courte durée puisque le site http://fr.fashionmag.com/ m’informe que :

    "Bien entendu la fabrication ne sera pas faite en France, mais les collections et les échantillons auront des critères bien précis, ce sera donc plus facile de produire des lignes de vêtements conformes à l’idée du Coq Sportif", a expliqué Josette Camuset.

    Le Coq Sportif réinvestit son usine d'origine

    Ils ont du cran chez le Coq sportif, pour nous vendre des produits Made in France, mais faits en Chine.

    Par ailleurs le Coq communique sur son amour de la Chine, preuve à l’appuie cette campagne de publicité :

    Le Coq Love China

    Une question me taraude : pourquoi communiquer sur « Le Coq love China », alors que l’entreprise n’est pas sponsor des JO, et que l’on sait la polémique qui a entouré l’évènement ?

    Peut-être n’est ce pas pour l’évènement sportif mais plutôt pour ce qu’offre la chine, à savoir :

     Le coût du travail

    Plusieurs facteurs ont déterminé le développement des délocalisations. Le plus déterminant est le coût du travail inférieur en Chine à celui de la France.

    La flexibilité du travail

    La chine offre également certaines flexibilités du travail que l'on ne trouve pas en Europe.

    Des mesures étatiques incitatives

    La chine pratique également des politiques incitatives pour attirer les productions étrangères. Il s'agit généralement de tarifications douanières privilégiées

    La Chine est aujourd'hui considérée comme un des plus grands centres de production industrielle du monde et sera demain un des plus grands marchés mondiaux. Non seulement la Chine attire en grand nombre les investissements directs mais elle devient aussi, grâce à ces mêmes investissements, une des principales zones d'exportations du monde.

    Le Coq Sportif réalise-t-il le bon coup viral de ces JO? La marque ne risque-t-elle pas de choquer avec un second degrés à la Groland? Peut on considérer cette tactique comme de l’Ambush-marketing online? http://quietglover.com/2008/08/08/jo-e-ambush-marketing-pour-coq-sportif/

    Nous aurions préféré que le Coq Sportif s’intéresse plus au sport qu’aux gains effectué sur la délocalisation.
     


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  • Commentaires

    1
    Vendredi 21 Mai 2010 à 10:58
    Par souci de coût et de qualité, la plupart des entreprises engage des entreprises de sous traitance pour réaliser leurs productions. Une entreprise est une entité qui a pour objectif le bénéfice, tous les moyens (légaux) sont bons pour atteindre cet objectif : sous traitance ou externalisation. Mais c'est un drôle d'apprendre du "le coq Sportif" est detenu à 70% à un suisse, l'entreprise n'est plus française.
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